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L’Union Européenne et le conflit syrien

Le conflit syrien est un conflit qui a commencé par un soulèvement populaire, durant le

printemps 2011, pour lutter contre la dictature de Bachar el-Assad ainsi que la domination de

la grande bourgeoisie syrienne.

Ces manifestations seront sévèrement réprimées par l’armée, et

une véritable guerre civile va éclater. Au fil du temps le conflit va s’internationaliser, avec

l’entrée en jeux des acteurs régionaux, puis internationaux. Depuis 2011, le conflit continue de

s’intensifier, causant une véritable crise humanitaire, avec début de 2013 déjà 100 000 victimes

civils et 7 millions de personnes dans le besoin.


La position de l’Union Européenne dans ce conflit est simple. Elle condamne en 2011 les

repressions du régime Assad, par le biais de sanctions (par exemple, le gel des avoirs détenus

par la banque centrale syrienne dans l’UE, ou les restrictions sur les exportations de technologie

susceptibles d’être utilisées comme moyen de répression sur la population) et se positionne en

faveur des rebelles Syriens, en appelant le gouvernement actuel à démissionner.


Son engagement dans ce conflit est défini dans deux stratégies : la stratégie de l’UE à

l’égard de la Syrie (2017), et la stratégie régionale de l’UE pour la Syrie et l’Irak ainsi que

pour la menace que constitue l’Etat islamique. L’organisation condamne les crimes de guerre

du régime, et les violations systématiques des droits de l’homme dans le pays.


Pour ce qui est de l’état islamique, ce dernier représente une menace pour la Syrie mais

aussi pour la communauté internationale au vu des nombreux attentats s’étant produits ces

dernières années, aussi bien dans la région du moyen orient que sur le sol des pays

occidentaux. Pour lutter contre l’organisation terroriste, l’UE s’engage à soutenir les efforts

de la coalition internationale qui lutte contre l’EI sur le sol syrien, à réduire l’afflux d’armes,

et de fonds de terroristes étrangers vers l’EI et enfin de sécuriser les frontières pour éviter la

contagion.


Pour finir, l’UE constitue l’aide humanitaire la plus importante en Syrie, et dans la région,

avec un budget déployé de 10 milliards d’euro environ depuis le début du conflit. Le fond

Madad conçu spécialement pour cette crise atteint désormais 1,4 milliard avec le financement

de l’Union Européenne et de ses états membres. En 2016, l’organisation lance une initiative

humanitaire de terrain pour permettre aux organisations humanitaires sur place de pouvoir

faire leur travail et assurer la protection des civils. L’UE s’engage également dans la question

des réfugiés, et met tous les efforts possibles pour mettre en place une politique migratoire

efficace, humanitaire et sûre.


L’Union Européenne est donc très engagée dans ce conflit sans intervenir directement sur

le terrain à l’instar des américains par exemple. Pour l’instant il est difficile d’imaginer une

sortie de crise pour ce conflit tant les idéologies et les jeux de pouvoirs qui le façonnent son

multiples et complexes. Néanmoins il n’y a aucun doute que si un accord doit être signé, ou

une décision quant à l’avenir du pays doit être faite, l’Union Européenne aura un grand rôle à

jouer.


Mathilde Descotes

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