Je vais dans cet article, faire un rapide résumé de l’engagement militaire et économique de l’Union Européenne en Afghanistan, ainsi que les problèmes à laquelle elle doit faire face.
L’Union Européenne est fortement engagée en Afghanistan depuis 2001. Néanmoins, durant les premières actions en 2001, elle ne participe pas vraiment individuellement, mais plus dans un esprit multilatéral, en participant aux actions américaines et onusiennes.
Après les combats, on essaie de consolider la paix en Afghanistan et c’est plus à ce moment-là que l’UE va mettre en place des actions unilatérales.
D’un point de vue économique, l’Union Européenne a notamment annoncé un engagement d’1,4 milliards d’euros pour aider à la reconstruction en Afghanistan.
D’un point de vue « militaire » ou politique, l’Union Européenne a mis en place la Mission de police de l’UE en Afghanistan (EUPOL Afghanistan) de 2007 à 2016, dans le cadre du « service européen pour l’action extérieur ». Elle a pour objectif l’amélioration de l’état de droit dans le pays, notamment l’amélioration de la sécurité, la lutte contre la corruption, contre les terroristes.
Le problème de cette mission c’est que les pays européens n’ont pas la même vision de l’approche à utiliser, ou du rôle de la police européenne dans un tel contexte.
Par exemple, le Royaume-Uni souhaitait une police offensive pour enlever un poids des soldats en zone du combat. A contrario l’Allemagne ou l’Italie ont plutôt privilégié une police de maintient de l’ordre. De plus, les policiers restent sur Kaboul et ne sont pas présent sur le reste du territoire ce qui rend compliqué la compréhension totale des réalités du pays, et seulement 281 sont déployés sur les 400 prévus par le mandat.
Selon les Américains par exemple, la mission d’EUPOL est un échec de l’Europe à mobiliser leurs ressources dans des missions à risques.
L’UE perd donc en crédibilité face à des géants comme les États-Unis, qui se considère eux même comme les « policiers du monde ».
Cette mission a pointé du doigt les faiblesses de l’UE en termes d’intervention lors de situation de conflit, ce qui est dommage étant donné son énorme potentiel comme nous avons pu le voir dans les précédents articles.
Mathilde Descotes