Dépendamment des pays et de leur politique en rapport avec la participation électorale, le taux de vote au sein des pays membres de l’Union Européenne varie énormément; la Belgique et le Luxembourg étants deux pays dans lesquels voter est obligatoire, ils dominent donc le classement avec 10% d’abstention aux élections de 2014. Inversement, la Slovaquie a vu 87% de sa population rester chez elle plutôt que d’aller voter. La moyenne de l’UE quant à elle est de 42.61% de participation, soit un nouveau plancher par rapport aux 42.97% du précédent quinquennat. Ce faible taux de participation ne signifie pas nécessairement une hausse de l’europhobie mais; les très bons résultats qu’ont connu certains partis de la Droite nationaliste comparativement à ceux obtenus lors des élections de 2009 font que la question mérite d’être posée.
Prenons d’abord l’exemple de la France; le parti avec le plus de députés européens au parlement présentement est le Rassemblement National, (anciennement Front National), et sa rhétorique très nationaliste et anti-mondialisation. Les 25.4% obtenus sont quatre fois supérieurs au précédent pourcentage, (2009). Le principal discours adopté par Le Pen portait sur l’immigration; ce en quoi elle représentait un problème pour la France et comment les mesures européennes étaient mauvaises pour l’Hexagone qui, toujours selon elle, se débrouillerait mieux sans faire parti de l’Union. En 2014 le Royaume-Uni a élu 24 députés du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, (plus grand nombre de députés britanniques), qui militent pour le retrait du pays de l’UE et pour l’adoption de lois ‘’adaptées à ses propres besoins’’. En d’autres mots, l’électorat anglo-saxon a fait savoir que les intérêts nationaux passaient désormais devant les gains que l’UE apportait à tous ses membres, eux compris. De plus, tout comme le Rassemblement en France, ils ont vu le nombre de vote en leur faveur exploser d’une élection sur l’autre en passant de 16.6% à 27.5%. Une autre preuve de la croissance du mouvement anti-européen. Les seuls pays dans lesquels le phénomène n’a pas prise sont ceux dans lesquels le vote est obligatoire comme la Belgique qui ,depuis la création de l’Union réussit à maintenir un taux de participation qui se situe aux alentours de 90% à chaque élection, (89.64% en 2014). Le Luxembourg a une politique semblable mais les pourcentages obtenus sont toujours quelques points derrière ceux de la Belgique; par exemple, en 2014, il n’y a eu ‘’que’’ 85.55% de la population qui s’est déplacé pour aller voter.
Selon certains, l’Union Européenne est l’une des plus belles réussites de l’Humanité, selon d’autres, le principe est beau mais la mise en application aurait avantage à être revue et améliorer. Pour finir, il arrive qu’elle ne soit simplement vue comme un échec et un puits sans fond de problèmes. Parmi ceux-ci on retrouve la crise des réfugiés contre lesquels ils ne reçoivent rien ou peu en contrepartie. La finalité à cela est qu’aujourd’hui de moins en moins de gens s’intéressent aux problèmes que l’Union tente de régler et à ses responsabilités de manière générale et que ceux qui en parlent le plus ne le font que pour pointer lesdits problèmes de celle-ci et pour argumenter que leur pays s’en sortirait mieux sans en faire partie.
Alexandre Begouen Demeaux